Historique
La politique de réalisation de grands projets d’infrastructures menée par le Gouvernement sénégalais doit être comprise comme élément central d’une démarche volontariste portée par la vision du Chef de l’Etat pour faire du Sénégal un pays émergent. Ainsi, la nouvelle stratégie de développement économique et social est basée sur la recherche d’une croissance économique accélérée, structurée pour rendre plus efficace la lutte contre la pauvreté, avec des sources diversifiées permettant de la pérenniser.
Or, il est admis que les principaux leviers d’une croissance accélérée et durable sont la promotion des exportations et l’attrait des investissements directs étrangers.
Â
Pour pouvoir actionner durablement ces leviers, il faut créer les conditions favorables à une compétitivité de tous les secteurs de l’économie (l’agriculture, l’industrie et les services, notamment) par le développement des infrastructures économiques de soutien à la production, ainsi que par la mise en œuvre de mesures de promotion et de facilitation de l’investissement privé, tant national qu’international.
Comme on le voit donc, ces infrastructures et équipements structurants constituent l’un des moyens essentiels --- sinon l’outil principal --- devant permettre la mise en œuvre et la concrétisation rapide de cette vision. Ils auront un impact certain dans l’économie nationale, notamment en matière de transport et d’aménagement du territoire.
C’est dans ce sens que doit être perçue l’importance accordée aux grands projets structurants, destinés à lever, dans le court terme, une des contraintes majeures à l’investissement privé.
Â
Parmi ces grands projets structurants figure en bonne place le Projet d’Autoroute à Péage entre Dakar et Diamniadio.
Â
Déjà dans les années 70 une étude de faisabilité d’une liaison autoroutière entre Dakar et Thiès a été menée puis suivie d’une étude détaillée poussée jusqu’au Dossier d’Appel d’Offres en 1980.
Cependant, cette volonté politique n’a pas pu se concrétiser 20 ans après l’achèvement de ces études.
Â
A partir de l’année 2000, pour juguler durablement les difficiles conditions de circulation particulièrement entre Dakar et sa banlieue, les pouvoirs publics ont pris la ferme décision d’inverser les flux de déplacements, qui, jusque là , ont convergé pour l’essentiel à Dakar et son plateau excentré ; ceci dans le cadre d’une dynamique spatiale mieux maîtrisée.
Â
Le pilotage de cet ambitieux projet a donc été donc confié à la société APIX.sa. qui a eu à mener, en rapport avec le comité de pilotage, des actions importantes portant essentiellement sur :
-
les recherches du tracé optimal
-
les études de faisabilité économique, financière et environnementale
-
les études techniques d’exécution.
Cette démarche a permis de démontrer que :
-
le tracé défini en 1978, moyennant certaines adaptations à l’intérieur du corridor, était le plus approprié.
-
La rentabilité économique et financière du projet d’autoroute était assurée pour le tronçon entre Dakar et Diamniadio et qu’il fallait différer la réalisation du tronçon de l’autoroute entre Diamniadio et Thiès.
Â
C’est ainsi que le gouvernement, pour donner un signal fort, a entrepris depuis 2005 la réalisation du premier tronçon de l’autoroute entre Malick Sy et Pikine (sur fonds propres) dans le cadre du programme d’amélioration de la mobilité urbaine et poursuivre parallèlement les études relatives au dernier tronçon entre Pikine et Diamniadio pour lequel il est envisagé de faire recours au Partenariat Public Privé pour sa mise en œuvre.